Balade à Thoissey

Petite promenade dans les rues de Thoissey

Autrefois, mon frère et moi passions une partie de nos vacances chez nos grands-parents qui habitaient Thoissey dans une maison située au 25 rue de l’Église à l’endroit où se trouve la poste actuellement (au 23). L'entrée principale qui donnait sur la cour se trouvait rue du Couvent juste après la voûte, aujourd'hui la voûte n'existe plus et la rue se nomme désormais rue de la Cité. Nos arrière-grands-parents logeaient également dans un appartement contigu. Mon oncle et ma tante, habitaient à deux pas, rue Sainte Madeleine sur le côté de l’église.
Lorsque les cloches sonnaient à l'issue des cérémonies de mariage ou de baptême, mon frère et moi nous précipitions pour ramasser les dragées lancées depuis le parvis de l’église.

De magnifiques trompe-l’œil, chapeau les artistes

Deux anciennes entreprises de Thoissey parmi d'autres

"La Manufacture de fourrures confectionnées" que dirigent Tony Gay et son fils Claudius emploie 110 ouvriers et dans les ateliers de pelleterie, lustrage et apprêt, 98 ouvriers préparent les peaux (mouton frisé surtout et lapin).
La fourrure jouit d'une grande renommée. Paris est un marché privilégié, la Maison Gay fournissant les grands magasins du "Louvre", de la "Samaritaine", du "Bon Marché", des "Galeries Lafayette". 

Texte du document PDF "Les riches heures de Thoissey 1900-1950.

"La Maison Thyaux"

Une manufacture de chaussons, pantoufles et espadrilles "La Maison Thyaux" que président Etienne Thyaux (père de Georges Thyaux) et Paul Thyaux, occupe une vingtaine d'ouvriers dans ses ateliers et donne un travail à façon à plus de cinquante personnes réparties entre Thoissey et le Beaujolais. Les unes tricotent de grosses chaussettes, les autres cousent la chaussette et ajustent une semelle à la tige. C'est un travail apprécie des mères de famille qui gagnent 16 sous pour 12 paires de chaussons. 
Les frères Thyaux se consacrent la journée à la bonneterie.Dèslafin de l'après-midi, rentrant fort tard le soir, Paul Thyaux visite la région et le Beaujolais en voiture à cheval, pour assurer la bonne marche d'une deuxième activité : celle des vins et spiritueux.

Texte du document PDF "Les riches heures de Thoissey 1900-1950.

Au sujet de la maison Thyaux, au milieu des années 50, une sirène retentissait environ cinq minutes avant l’embauche pour avertir le personnel, puis une deuxième fois pour le début du labeur.
Enfant, ce qui m’avait frappé, outre ces deux "alertes", c’est que la patronne, qui devait-être je suppose l’épouse de Georges Thyaux, était figée sur les pavés devant l’entrée de l’usine les bras croisés attendant son personnel. Aujourd’hui encore, cette image qui illustre bien la différence de classe sociale me revient souvent. 

Photo ci-dessus André DOTTA photographe renommé de Thoissey (1890-1956). Dans le document "LES RICHES HEURES DE THOISSEY", vous trouvez l'hommage posthume qui lui est rendu.